L'armée maltaise a annoncé jeudi 22 janvier avoir secouru en mer quatre-vingt-sept migrants qui étaient à bord d'un canot pneumatique en provenance d'Afrique. Ces derniers leur auraient dit avoir jeté par dessus bord une vingtaine de leurs compagnons morts pendant le périple.

Lire (édition abonnés) : Surveiller les entrées ou sauver les migrants, le dilemme de Frontex

Ces clandestins, tous des hommes, qui ont déclaré être originaires du Burkina Faso, du Mali, de Guinée et de Côte d'Ivoire, ont été placés en quarantaine pour vingt et un jours, même si aucun ne présentait les symptômes de la maladie causée par le virus Ebola. Souffrant d'une importante déshydratation, trois des migrants ont été hospitalisés et l'un d'entre eux est mort à l'hôpital, a fait savoir la police. Des examens ont révélé qu'aucun n'avait été contaminé par le virus Ebola, a-t-elle ajouté.

Charles Mallia Azzopardi, responsable du service maltais de lutte contre Ebola, a expliqué à la presse que cette quarantaine avait été décidée en application du principe de précaution : un des migrants a en effet dit être originaire de Guinée, l'un des trois pays les plus touchés par l'épidémie, avec le Liberia et la Sierra Leone, également en Afrique de l'Ouest.


Lire aussi notre enquête (édition abonnés) : Bateaux fantômes en Méditerranée

 

Le Monde.fr avec AFP, le 22.01.2015