Aujourd’hui Luxeradio a consacré son émission "Avec ou sans parure" au lien entre le Maroc et la diaspora marocaine. Il a notamment été question de la participation politique de cette catégorie de Marocains qui représente plus de 10% de la population.

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Cette question aurait déjà dû être réglée depuis longtemps puisque cette participation est inscrite dans la constitution de 2011. Mais face aux atermoiements du gouvernement (pourtant Benkirane et le PJD étaient très offensifs sur la question lorsqu’ils étaient dans l’opposition) et aux ennemis du droit de vote des MRE (notamment le trio Driss El Yazami, Abdellah Boussouf et Driss Ajbali), on est resté dans un statut quo qui conforte le sentiment de beaucoup de nos compatriotes à l’étranger de n’être considérés que comme des pourvoyeurs de devises. 

Et dans cette émission radio les plus farouches opposants à un droit qu’on croyait acquis depuis 2011, ont décliné l’invitation. Contrairement au ministère des MRE qui a répondu présent, nos amis du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) susmentionnés, qui donnaient des leçons sur cette question, ont préféré passer leur tour.
N’était ce pas ce trio qui avait tant sapé le travail des membres de ce même CCME pour aboutir à des recommandations en faveur de la participation politique des MRE ? N’était ce pas Driss Ajbali qui dans les médias décidait tout seul, sans mandat, de conditionner cette participation à une procuration, sous entendu que nous ne pouvions être citoyen que par procuration ? Le même monsieur qui quelques mois après décidait que la procuration n’était plus la panacée et que le salut viendrait du vote électronique. Comme leurs enfants digital native, les chibanis répondront tous en coeur : LOL !
L'argent du beur sans le beur
L’absence du CCME dans ce débat (écouter l'émission sur le site de Luxeradio) met en évidence l'inutilité de ce conseil consultatif qui ne consulte plus personne, n'émet aucun avis en direction du gouvernement, et qui est aux abonnés absents quand il s'agit de débattre des questions qui le concernent.
Mais à quoi servent les 49 millions de dirhams de budget annuel à part payer de nouvelles voitures de fonction, comme la nouvelle Honda Accord du coordinateur général ? Ah oui, n'oublions pas qu'il y a aussi les frais de fleuriste, les voyages en 1ère classe, les subventions aux associations des copains, et les confortables salaires de certains responsables... Des centaines de millions de dirhams d'argent public dépensé depuis 7 ans (nous entamons la 8ème année) pour un résultat aussi glorieux que le palmarès de notre équipe nationale de football ces derniers temps.
Absence de résultats, absence de reddition des comptes, absence dans les débats. Je suggère, comme ont tenté de le faire certains députés, de voter l'absence de budget. Pour paraphraser le dicton français, on ne peut pas retirer le droit de vote au beur, et profiter de l'argent du beur. Le Maroc n'est pas une crèmerie

Yabiladi,  le 30/03/2015

 

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